Le deuil est une expérience extrêmement intime et unique tout comme la relation qui unissait le défunt et l’endeuillé.
Le mot deuil vient du latin « dol » qui signifie douleur. Le
deuil est « un état affectif douloureux provoqué par la mort d’un
être aimé » (Bacqué et Hanus, 2001). Il s’agit d’une
expérience occupant le premier rang des événements stressants dans
la vie d’un individu mettant à l’épreuve toutes ses ressources
d’adaptation. L’apparition de symptômes dépressifs, anxieux et
traumatiques ne sont pas considérés comme pathologiques, puisqu’ils
sont transitoires et résolutifs dans les deuils dits normaux.
Ainsi, le deuil est un traumatisme, une crise existentielle dans
laquelle le sens de la vie est profondément ébranlé. Puisque
l’humain est un être d’attachement, la rupture d’un lien affectif
occasionne une grande perturbation dans la vie entière d’un individu.
De ce fait, le deuil désigne l’ensemble des réactions engendrées
par la perte définitive d’un être aimé, proche et significatif. Les
endeuillés peuvent ressentir une désorganisation autant sur le plan
physiologique, psychologique, cognitif, affectif, comportemental que
social. La détresse dans laquelle se retrouve l’endeuillé est
évidemment proportionnelle à la signification de la personne
décédée.
Le deuil est un travail de détachement et de réorganisation psychique où l’endeuillé doit continuer à vivre en l’absence de l’autre. Il s’agit donc d’un travail de recomposition identitaire nécessitant beaucoup de temps et de patience. Le deuil suit généralement un processus non linéaire variant d’une personne à l’autre. Chacun évolue à son propre rythme selon sa propre histoire. Le processus de deuil est influencé par de multiples facteurs tels que l’histoire et la nature de la relation avec le défunt, les circonstances de la mort, la personnalité de l’endeuillé, le réseau de soutien ainsi que le contexte social.

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